PLUS DU TIERS DES SOCIÉTÉS DE TRANSIT SONT AU BORD DE LA FAILLITE

Plus du tiers des sociétés de transit vont vers un dépôt de bilan, faute d’une "intervention rapide" des autorités pour les tirer de leur "situation très difficile", a averti, jeudi, à Dakar, le président de l’Union sénégalaise des entreprises de transit et transport agrées (USETTA), Matar Diallo. "En 2010, environ deux sociétés de transit étaient en difficulté. Aujourd’hui, pas moins de 90, sur près de 150 sociétés et entreprises de transit, connaissent de sérieuses difficultés et risquent de faire un dépôt de bilan, sans l’intervention rapide des autorités", a signalé M. Diallo lors d’une conférence de l’USETTA. "Si l’Etat n’intervient pas, 40 sociétés risquent de fermer. Et cela fera une perte de 1.500 emplois pour des soutiens de famille", a averti Matar Diallo. Il soutient que "la concurrence déloyales et la présence de multinationales étrangères au Port autonome de Dakar" sont à l’origine de ces difficultés. "Nos sociétés sont en difficulté. Aujourd’hui, nous ne parlons même pas du paiement des salaires de nos agents. Nous des problèmes même pour payer le loyer", a déclaré le président de l’USETTA. Les entreprises de transit et de transport agrées sont dans "une situation très alarmante", qui doit être connue du président de la République et de son gouvernement, selon Matar Diallo. Ibrahima Lô, le secrétaire général de l’Union nationale des commerçants et industriels du Sénégal (UNACOIS), déplore qu’une bonne partie des activités de transit et de transport au port de Dakar soit concentrée entre les mains de "multinationales étrangères". "Le gouvernement doit avoir un regard sur ce qui se passe au port de Dakar, où les nationaux sont défavorisés au profit des multinationales. Ce que nous voulons, c’est seulement la transparence dans la gestion de ce port", a ajouté M. Lô lors de la conférence.